28 mai 2009

True Blood : entre fascination, légèreté (chronique) et (légère) chronique sociale


Créé par Allen Ball, True Blood vient compléter depuis 2008 la collection « séries » d’HBO.

Tout se passe un peu « in the middle of nowhere » dans un petit village de la Louisiane, dans un espace un peu hors du temps. On pense être dans le futur, dans une époque ou les vampires habitent avec les gens ou pas très loin, mais ne cohabitent pas. On pense être dans le passé, avec un langage qui porte les influences de la période esclavagiste, qui rappelle le colloquial English de la littérature américaine des siècles derniers. Mais on est plutôt dans le présent, avec des références culturelles directes –les vampires jouent à la Wii- et surtout avec des sujets de société comme la ségrégation, la différence, la religion…


Des sujets sérieux qui sont ponctuellement pimentés par des caricatures bon enfant, comme lorsque Tara crie au racisme, juste pour se trouver des excuses bidon. Tout ça dans un esprit de légèreté et d’humour, les « pros and cons » des sujets de société se mélangent (sauf pour les croyances, là c’est catégorique).


Oui, car c’est bien de l’entertainment tout ça, le suspens tourne vite au burlesque, par une réplique sèche, un peu absurde. Et cette impression de scènes absurdes est présente un peu partout (de manière légère, vous l’aurez compris) et non pas parce que ça parle de la mort (là aussi, vite fait).Les traits sont exagérés pour des clichés plus drôles ou plus marquants : Jason est vraiment pauvre d’esprit, la mère de Tara a échangé la raison contre la croyance, le policier du village est tellement con…Pour ce qui est du cliché du couple principal, soit c’est un peu niais, soit le 2ème degré réside justement dans une présentation au 1er degré; et je vote pour la première variante.


Mais True Blood c’est aussi une histoire de passion, de fascination, un espace dépourvu de raison, un espace envoutant, surtout sous l’emprise de la V- le sang des vampires, drogue dure pour les humains-. Un univers ou on transgresse les interdits, ou on adore les risques, ou les vampires fascinent, ou tout est charnel, viscéral.


Tout ça n’est pas sans rappeler Twilight et autres vampire fictions qui font parler en ce moment.


En France, la série est diffusé par Orange et la nouvelle saison, c'est à partir du 14 juin sur HBO. Où quelque part sur le Web pour les plus curieux.


Je te laisse sur cette pub que j'aime bien. Contexte : True Blood est le nom d'une boisson créée à la base pour les vampires et qui remplace le sang, le vrai.


20 mai 2009

Les marques face à la crise, aujourd’hui et demain


Et oui, on en a marre, mais la crise est toujours d’actualité.


Il y a eu d’abord la crise écologique. Ensuite on a parlé de credit crunch, de Wall Street, et voici que la grande méchante crise arrive en Europe. Mais elle ne se substitue pas à la crise qui l’a précédée, malgré le ton dramatique des médias qui parlent économie. Les 2 crises coexistent pour vite enclencher une crise générale et sociale.


Et les marques dans tout ça? Le planning stratégique de TNS MI s’est penché sur les prises de paroles des marques sur fond de crise. Il en résulte 4 tendances, assez révélatrices des domaines d’activité et de la culture de l’entreprise.

  1. Le neo-protecting ou la crise exorcisée. Non, rien de rien, on ne craint rien : les marques utilisent un imaginaire rassurant -coffres-forts, anges gardiens- surtout dans le domaine de la banc-assurance.
  2. L’ easy-living ou la crise instrumentalisée. Quand le pragmatisme des malins n’exclut pas l’empathie, ça donne par exemple Amaquiz, filiale low-cost de Groupama, qui propose des produits sur-mesure.
  3. Le story-telling ou la crise occultée. Peu importe la morosité, profitons de la vie, évadons-nous : les marques de luxe nous font voyager et rêver.
  4. Le far-thinking ou comment dépasser la crise. Reinventer, serait le maître mot de cette tendance et créer de nouveaux modèles de green business en serait un exemple.

Et c’est peut-être là, dans l’innovation et la différenciation, que tout va se jouer. Une chose est sûre, ça ne peut être que bénéfique pour nous, consommateurs ou marketeurs : l’innovation dans les concepts, la créativité dans la création/communication, c’est incitant, excitant, mais aussi pragmatique. Looking forward to.

6 mai 2009

La consomation durable : entre responsabilité sociale et recherche de bénéfices


Etichity a publié son étude sur les Français et la consommation durable, réalisée en collaboration avec Aegis Media Expert et ADEME, et orchestré par TNS MI en mars 2009.

L’étude révèle que si les gens sont de plus en plus soucieux des comportements et achats responsables, ils se préoccupent également des aspects financiers et associent produits éthiques avec prix plus élevés.

Ils sont de moins en moins à vouloir payer plus cher pour des produits respectueux de l’environnement. Après le prix, les critères qui déclenchent l’achat sont les preuves de meilleure qualité et la transparence sur les valeurs des entreprises.

L’indice de confiance des labels baisse légèrement et les besoins de transparence et d’information sont toujours très forts : il faut mieux informer sur les moyens d’accès à des offres responsables, sur les valeurs de l’entreprise et sur les labels. Les gens sont de plus en plus sensibles à la fabrication locale.

Environ 1/3 des Français est intéressé par des nouveaux modèles de consommation comme l’échange ou la location.

La confiance dans les entreprises est en chute libre et encore plus chez les collaborateurs des grandes entreprises.

Je me dis donc :

- Y a comme un air de changement. Pour 90% des gens la crise économique représente une occasion de revoir les modes de vie et de réflexion, l’effet ebay et vide dressing n’est plus qu’un truc de fashionistas, c’est aussi du sérieux : les gens achètent des voitures ensemble, la notion de propriété laisse sa place au partage.

- On en est toujours au même point sur l’information, la transparence et la clarté des labels et autre type de classification des offres.

- Les entreprises auront du mal a changer leur image après des dizaines d’années de pratiques pas très correctes, et le web n’arrange rien pour ces dernières, vu que le pouvoir est du côté du consommateur. Après la girl power, maintenant la customer power ou la people power.

- La qualité des créations publicitaires et de la communication doit faire partie intégrante des pratiques responsables, mais vraiment.